Maison Pierre Seilhan

Comment être certain que Dominique a bien vécu dans la Maison Seilhan ?
Quels souvenirs de saint Dominique et de la première communauté reste-t-il à Toulouse ?
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Les dominicains sont-ils toujours implantés dans la Ville Rose ?

L’acte de partage de l’héritage de Pierre Seilhan qui institue Dominique receveur de ses biens est conservé aux Archives nationales de France. Dans cet acte, la Maison est située sur l’enceinte romaine de la ville. D’autres actes, comme le contrat passé entre le prieur Esprit Rotier et le maçon Laurent Clary, contribuent à dessiner une continuité d’occupation de la Maison, validant qu’elle est bien celle dans laquelle s’installa la première communauté.

À Toulouse, deux autres lieux fréquentés par Dominique sont à visiter. Le plus important est la basilique Saint-Sernin, haut lieu de pèlerinage médiéval. Si la basilique ne fut pas achevée du vivant de Dominique, il la connut et la fréquenta. Dans la crypte est conservé un crucifix dit de saint Dominique, vénéré jusqu’en 1775 à la Maison Seilhan, puis aux Jacobins et transféré lors de la Révolution française à Saint-Sernin. L’autre lieu est la cathédrale de Toulouse où saint Dominique et ses frères se rendaient pour suivre l’enseignement en théologie. Remaniée, elle ne garde qu’une toute petite partie datant des débuts de l’Ordre, mais le visiteur aura plaisir à y observer la clef de voûte représentant saint Dominique, clef sculptée au XIV^e siècle.

Incontournable est le grand couvent des Jacobins dont les origines datent de 1229. Architecturalement novatrice, l’église devint « église-mère » de l’Ordre. Haut lieu de liturgie, de prédication et d’enseignement universitaire autour du « palmier », elle accueillit à en 1369 les reliques de saint Thomas d’Aquin.

Une communauté de dominicains est toujours installée à Toulouse, vers le sud de la ville dans le quartier de Rangueil. L’église conventuelle a été érigée en paroisse Notre-Dame du Rosaire et la prédication des frères y rayonne. Le studium de la Province de Toulouse est installé dans ce couvent et les frères s’investissent dans l’enseignement à la faculté de théologie de l’Institut catholique de Toulouse, implantée notamment dans l’ancienne chapelle de la Maison Seilhan. Ainsi, depuis le XIII^e siècle, l’annonce du salut par la prédication ne cesse d’être relancée en ce lieu même où Dominique fonda l’Ordre.