Caleruega / Osma

La présence d’un groupe de frères destiné à aider les moniales est attestée depuis 1270. Durant les premiers siècles de vie du monastère, l’un des frères est désigné comme prieur, un autre comme procureur, un autre encore comme confesseur. À la fin du XVe siècle, la mention de prieur est remplacée par celle de vicaire.

À partir de 1532, les dominicains reçoivent la charge de la paroisse de Caleruega. C’est la première paroisse dont ils aient à s’occuper en Espagne et sans doute la première paroisse dominicaine du monde.

Depuis le XVIIe siècle, au moins, et jusqu’en 1797, le monastère disposait d’une boutique tenue par un religieux désigné par le provincial. On y vendait des potions.

Le Torreon, massif (14 x 9 mètres à la base, 17 mètres de hauteur) appartient à une chaîne de forteresses qui apparaissent au Xe siècle et sont visibles du Duero. L’église paroissiale est consacrée à saint Sébastien (San Sebastiàn). De la structure primitive, datant du XIIs siècle, il ne reste que la tour, une partie de l’arc de la porte d’entrée et une fenêtre géminée. À l’intérieur, on voit l’endroit de la première sépulture de la mère de Dominique, Jeanne d’Aza, et le baptistère où Dominique fut baptisé. En 1605, les fonts baptismaux furent transportés à Valladolid à l’occasion du baptême du futur roi Philippe IV. Quand la cour se déplaça à Madrid, elle emporta les fonts baptismaux qui servent toujours au baptême des enfants de la famille royale. Ces fonts sont aujourd’hui conservés au couvent de Santo Domingo el Real (moniales madrilènes).

À la fin du XVIe siècle, une nouvelle église est construite pour les moniales. La vieille église d’Alphonse X le Sage est conservée; elle servira de chœur. Dans la nouvelle église, un grand retable de Blas de Cervera (1594-1643) attire l’attention. L’autel est situé au lieu de naissance présumé du saint. La crypte construite sous l’église donne à voir un puits. Autour du puits, trois autels sont surmontés de retables en mosaïque œuvres contemporaines du fr. Domingo Iturgaiz. C’est encore dans la crypte qu’est érigé le spectaculaire mausolée du fr. Manuel Suarez, maître de l’Ordre. Ce monument est sculpté par R. Lapayese dans le granit et l’albâtre.